Qu’est-ce que tu aimes au Liban ?
La bouffe, la nature et les gens ! Ils sont de bonne pâte. J’adore le soleil et
la mer que nous avons ici, les pins, les quatre saisons à l’inverse de l’Europe par exemple. Et les gens sont chaleureux, accueillants. On a le sang chaud !


Qu’est-ce que tu détestes au Liban ?
L’inexistence d’un Etat en bonne et due forme. Il y a tout ce qu’il faut mais rien n’est fait correctement que ce soit dans le droit, la politique… Tout ce qui est étatique ou qui émane de l’Etat est faux. Même si notre base est bonne. Notre système juridique a été copié sur le système français de la Vème république mais ensuite cela a été mal appliqué. Nous n’avons pas eu les évolutions nécessaires.


Es-tu active dans une association ou un mouvement ?
Non, aucune. Je n’aime pas appartenir à un certain ordre même si c’est quelque chose de bien de type bénévolat ou associatif. Je n’ai jamais senti ce besoin-là. C’est chacun pour soi.


Comment vois-tu l’avenir de ton pays ?
Cela restera comme maintenant. Rien ne bougera. En tous cas pas de mon vivant.


Si tu devais quitter le Liban, où voudrais-tu vivre ?
Je suis un peu comme Sissi… J’aimerais avoir un château en Angleterre, un appart à Paris, un autre à Barcelone
et un pied-à-terre à Beyrouth.


Un rêve ?
Pas vraiment un rêve… mais un souhait. Vivre comme je l’entends. Si j’ai envie de réaliser quelque chose et même si cela prend du temps, des efforts, je veux pouvoir satisfaire mes envies. Par exemple, la question de la laïcité, il faut qu’on y arrive. Mais là maintenant, c’est tout frais. Ce sont des choses qui ne se font pas du jour au lendemain. Il faut le construire dans les esprits, par l’éducation.